Le saviez-vous ? « Petite histoire de la prothèse »
publié le 27 juillet 2018
- Thème : culture du handicap
- Type d'ouvrage : culture du handicap
Dans la continuité de la Petite histoire du fauteuil roulant (lien vers l’article Le Saviez-vous : Petite histoire du fauteuil roulant), nous allons nous intéresser aux origines et à l’histoire de la prothèse.
Lorsqu’on pense à la prothèse, la première image qui peut venir en tête est celle d’un outil moderne et récent. Mais si les deux Guerres Mondiales ont donné lieu à un grand développement de l’industrie des prothèses, en raison du nombre de soldats amputés d’un ou plusieurs membres, d’une mobilisation des vétérans de guerre et d’une importante aide financière du gouvernement aux États-Unis, l’histoire de la prothèse commence en réalité bien avant cette période.
La prothèse répond à l’instinct de l’humain qui, dès qu’il a pu tenir debout, a souhaité le rester. Dès la Préhistoire donc, ce qui n’était pas encore une prothèse mais plutôt une canne ou une béquille de fortune, apparaît pour soutenir ceux qui ne peuvent plus rester debout par eux-même.
La toute première prothèse en tant que telle date de l’Égypte Antique et a été trouvée par des archéologues sur la momie d’une femme. Il s’agit alors d’un orteil en bois sculpté et attaché au pied par un système de lanières en tissus et en cuir.
Sans revenir en détails sur ce qui a déjà été abordé dans la série d’articles « Des handicaps et des dieux », la prothèse est également représentée dans différentes mythologies, comme chez Tezcatlipoca, divinité aztèque amputée et portant une jambe en obsidienne. (lien vers l’article « Le Saviez-vous : des handicaps et des dieux n°4 : Tezcatlipoca »)
Depuis, la prothèse n’a cessé d’évoluer, de répondre à des besoins différents selon les époques (prothèses de combat au Moyen-Âge par exemple) avant de connaître un essor à partir de la première Guerre Mondiale comme mentionné précédemment et de donner lieu à des créations d’entreprises spécialisées.
Le principe aujourd’hui reste inchangé : celui d’une substitution d’un membre ou d’un organe manquant. Les technologies et les matériaux ont en revanche évolué. Un meilleur confort, parfois une assistance électronique, des prothèses plus légères, plus résistantes, plus performantes (comme pour les prothèses auditives modernes, bien loin du cornet acoustique !), parfois une réduction des coûts (grâce à l’impression 3D par exemple) et aussi une plus grande discrétion de l’appareillage.
Toutefois, si il est possible aujourd’hui de porter des prothèses qui ne se voient presque pas, certains font au contraire le choix de la mettre en avant, la transformant en « accessoire de mode », voire en œuvre d’art.
… A suivre : Quand la prothèse dépasse son rôle fonctionnel : accessoires de mode et œuvres d’art …